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lundi, 01 décembre 2008

Mon petit chat

to feel more free..jpg


Mon p'tit chat...

Mon p'tit chat...

 

 

J'pleurerais bien,

Mais j'veux pas,

Ce s'rait trop,

bien trop pour toi

 

J'crierais bien,

Mais j'peux pas,

Tu m'emmerdes,

Dégage de là

 

J'cognerais bien,

Mais faut pas,

J'pourrais abîmer

Mes p'tits doigts

 

 

Alors alors alors...

Tu sais quoi?

J'vais tout faire

 

J'vais chialer, me déssecher

J'vais hurler, m'égosiller

J'vais même frapper, et me bander

 

Mais ça sera rien que pour moi...

Oui tout pour moi...

 

 

Manière,Toi

t'existes même pas.

 

Je crois que j'vais gerber,

J'ai mâle au coeur...

 

Tu ronronnes,

Mon p'tit chat...

 

Mon p'tit chat...

Grain d'amour...va!...

 

 

 

samedi, 29 novembre 2008

Action et vérité

drapée 2.jpg


Des fois je les regarde et je me demande comment c'est à l'intérieur.

Propre, rangé, en ordre?

 

Tous ces gens qui.

Est-ce que les intestins sont repassés et bien pliés.

Est-ce que leurs fantasmes sont filtrés?

Est-ce que leur merde sent bon?

 

Je ne sais pas comment ils font.

Je n'ai même pas envie de le savoir.

 

Ca pourrait m'intéresser.

Me sentir un peu moins mélangée.

C'est fatigant les alembics.

Mais ça donne du goût.

Je veux vivre avec ce sens.

 

Alors tant pis.

Mes noeuds dans le bide parfois.

Mes fantasmes bruts.

Ma merde qui pue.

 

J'assume.

Je ne laverai pas ma vie.

Pour paraître.

 

Je ne lisserai rien.

Je veux tout bien voir.

Je veux tout bien sentir.

Même si je m'écorche régulièrement.

Parce que gommer c'est un peu mourir.

 

Et que je suis trop entière pour faire les choses à moitié.

 

 

21:18 Publié dans écriture coeursive | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : moi, sens, vie, être

jeudi, 27 novembre 2008

Il était une fois.

Il les regarda un à un.

Il avait des hauts le coeur.

Il n'entendait que des bribes.

"une honte"

"avenir"

"malheur"

"confiance"


"Ca n'allait pas recommencer"

 

Le dîner de famille tournait au dîner d'infâmie.

Règlements de contes.

Dans le rôle de la mère, Micheline.

Elle avait trouvé un mégot de joint.

Yeux exhorbités, elle avait couru dans le bureau du père Christian.

 

Aux yeux exhorbités de la femme, s'étaient associé le balai des mains offusquées du mari .

Comment était-ce possible?

Ils lui parleraient.

Ca n'allait pas recommencer.

 

Ce soir-même. Devant l'oncle médecin.

Après l'apéritif, le délinquant qui écoutait de la musique fut convié.

A rejoindre l'assemblée.

 

Il s'était assis.

Contraint.

Vite. Juste manger et se barrer.

 

L'oncle avait pris la parole.

Il avait introduit l'affaire.

Les parents étaient pendus à ses lèvres.

La femme de l'oncle, de 20 ans sa cadette, roulaient des yeux , faisant mine

d'être intéressée ou pire de comprendre la conversation.

 

Il avait décroché après le mot joint.

Il ne pensait qu'à Emilie.

Il les regarda un à un.

Les visages rougis.

Les mots bien rangés sortis de la bouche médicinale.

Les cadavres de bouteille de vin bien rangées aussi au bout de la table.

Des morts propres et autorisées.

 

Son père ouvrait justement la 3ème bouteille.

Il les regarda un à un.

Se morfondant pour lui.

S'énervant.

Se décourageant.

 

Le médecin loghorrait.

L'assemblée absorbait.

L'adolescent abhorrait.

 

Comme il ne regardait pas son oncle, le ton monta.

Le père et la mère s'indignèrent.

Comment c'était possible, une telle impolitesse.

Après tout ce qu'ils avaient fait pour lui.

 

Le fils frémit.

 

"après tout ce qu'ils avaient fait pour lui".

Il pensa à Emilie.

 

Il les regarda un à un.

Il avait des hauts le coeur.

Il n'entendait que des bribes.

"une honte"

"avenir"

"malheur"

"confiance"

 

"Ca n'allait  pas recommencer"

 

 

Il aurait voulu crier.

Comment pouvaient-ils oser?

Prendre la table , tout renverser.

Leur faire avaler leur bouteille , droit dans le gosier.

 

Il quitta la table .

Il quitta la pièce.

Il alla dans sa chambre.

 

Il prit le carnet rouge dans le tiroir de son bureau.

 

"samedi 20 novembre".

"Je le jure, je vais me tuer"

"S'ils ne font rien, je me tue"

"Je n'en peux plus"

"Ils ne comprennent rien"

 

 

 

Emilie et ses boucles brunes s'était éteinte une semaine

après l'ultime page de ce carnet.

C'était 5 ans plus tôt.

 

 

Et rien n'avait changé.

Un enfant était mort pour rien.

Ils n'avaient toujours pas compris.

Ni le père.

Ni la mère.

Ni l'oncle médecin.

 

Il prit un petit sachet dans la poche de sa veste.

S'enquilla la petite pilule.

Un entraînement.

Pour son ultime fugue.

 

Il était une fois une famille qui n'existait pas.

Une famille sans aime. Une immense fa ille.

Qui faisait mourir ses enfants.