vendredi, 30 octobre 2009
ô trouble...
Il y a des gens qui sont de l'autre côté de la rive. C'est comme ça.
En parallèle. On pense les croiser , mais c'est juste leur reflet.
On voudrait les blâmer leur dire d'aller se faire foutre, on peut même pas, ils ne sont qu'à moitié.
A mi chemin. Entre l'être et le paraître.
Je voudrais trouver une seule fois l'embarcadère.
Pour traverser. En toucher un pour de vrai. En entier.Une histoire de peau.
Et lui dire que je m'en vais.
Sans perdre pied.
Parce que je sais qu'il va se jeter à l'eau...
14:45 Publié dans écriture coeursive | Lien permanent | Commentaires (5)
samedi, 24 octobre 2009
le pas lié
N'importe qui aurait trouvé cela ridicule.
Non n'importe qui , à sa place, aurait craint de se sentir ridicule .
Lui se sentait . Et s'arrêtait là. Par toutes les cellules de son corps. Il avait tellement perdu de temps à se soucier. Qu'aujourd'hui il était à l'air libre. Peu importe .
Si sa voisine avait ouvert la porte. Si quelqu'un avait monté les marches. Peu importe. L'effarouchement des yeux . L'apnée scandalisée.
Tout se serait exactement arrêté à la frontière de la peau de son corps.
Il s'était construit une invisible cuirasse. Qui désormais empêcherait quiconque de le pénétrer par un jugement, un rire, une raillerie...
C'est comme ça que bien que nu comme un ver, il avait bondi sur le palier.Pour la rattrapper.
Parce que . Un dernier baiser.
Elle avait ri en se retournant. De ce rire qui se fige et devient grave. Parce qu'il fait la place à l'amour. Elle était revenue sur ses pas pour enlacer sa nudité.
Un dernier rappel.
De ceux où l'on grave l'émotion dans le cuir du coeur...
Pour pouvoir la sentir ... éternellement.
20:33 Publié dans écriture coeursive | Lien permanent | Commentaires (5)
jeudi, 22 octobre 2009
3 noisettes pour un saucisson...
Bon j'ai trouvé personne chez Auchan.
Si y'a bien eu Théo , qui m'a hélée de l'autre bout de l'allée sopalin/pq, mais il n'a que 7 ans. Faut pas abuser. Et pis j'ai déjà été sa maîtresse , c'est bon...
Alors voilà quoi.
Je suis rentrée chez moi , dépitée. C'est alors qu'en allant aux toilettes je suis passée devant mon ardoise pense très bête (d'autant plus quand t'oublies ce qu'il faut inscrire dessus) et je suis retombée nez à nez avec elles.
On aurait dit qu'elles m'attendaient, là au détour du sentier qui mène à mes chiottes.
Genre coucou on est là, c'est quand tu veux petit écureuil...
Mes 3 noisettes.
je les ai trouvées dans mon jardin début septembre.
elles étaient attachées toutes les 3 .
Oui c'est ça exactement comme dans la version russe de Cendrillon, tu re-situes?
Alors je les ai attrapées comme si j'étais en train de faire de la micro chirurgie, du bout de mes ongles pour ne pas que la tige cède.
Ben oui t'es con ou quoi, si la tige cède , le charme se rompt c'est bien connu.
Et je me suis dit, là ma fille déconne pas. Comme dans l'histoire t'as maintenant le droit à 3 voeux...Chaque noisette t'aidera à le réaliser...
Sois fûtée.
Du coup j'ai pas consommé tout de suite...
Nan tu penses, j'ai décidé de reporter... et les ai bien rangées à l'abri...si bien que je les avais même oubliées ... jusqu'à ce que je retombe dessus aujourd'hui.
Il est temps . de me faire exaucer.
J'ai bien réfléchi. (oui cette année est placée sous le signe de la réflexion).
En fait j'ai très envie de ... ben oui quoi en ce moment j'ai hyper envie. C'est pas de ma faute, j'avais repris les entrainements cet été et pis voilà quoi, ça manque...
Donc j'ai commencé à fantasmer sur ...comment dire...un bon petit saucisson de pays, avec le cochon qui serait encore autour , ça va sans dire...
J'étais hyper concentrée, que même le lait nestlé à côté il paraît salé.
J'ai fermé les yeux ,j'ai inspiré, j'ai détaché la première noisette..., j'ai expiré très fort...et j'ai rouvert les yeux...
C'est quoi cte connerie, rien qui dépasse de la noisette? Dans le conte il y a toujours un bout de la tenue ,qui va prédisposer la cendrillon à jouer la scène clé qui va modifier son destin, qui se met à dépasser de la dite noisette... (d'ailleurs je me suis souvent demandée comment une tenue entière de chasseuse avec l'arc et les flèches avait pu rentrer dans une si petite noisette... )
Nan rien... j'ai secoué la noisette,ai tenté de l'écraser entre mes dents, toujours rien...
Bon ok, ne nous décourageons pas... A coque vaillante, rien d'impossible!...j'ai prix mon casse noix. qui fait aussi casse noisette ,alléluïa...
Je l'ai broyée avec espoir.
Rien ... vide... le néant. même pas un microscopique fruit à grailler.
Bon je suis une battante.
Je me suis dit , allez , je suis sure que j'aurais plus de chance avec la seconde.
J'ai repris mon rituel, "ferme tes yeux que le rêve pousse"... (version féérique du casse- toi de là que je m'y mette.)
2ème refus.
2ème broyage au casse -noix, ...tain , string ficelle sors de ta coquille que je t'enfile pour aller vite tirer la chevillette afin de voir la bonne bouille du saucisson princier qui m'attend séant derrière la porte...
Merde. Je fermais tellement les yeux que j'ai bien cru que je m'étais ligaturé les paupières, ne parvenant plus à rouvrir... c'est con le corps humain des fois.
BORDEL...
c'est quoi ce bordel?
Rien ... ni string, ni guépière, ni scandaleuse nuisette...tain noisette, qu'essaies-tu de me dire?
Il n'y a rien pour moi?
Je dois aller à poil à mon rendez-vous, que je sais même pas où c'est, ni avec qui.???..
MERDE... un indice , un plan...un numéro de portébeule!
Je t'en conjure noisette.
Là vraiment tu commences à me les casser.
J'ai respiré. Comme si j'allais recracher un cyclone.
Ca m'a pas calmé.
Bon allez jamais 2 sans 3...
J'ai même plus fermé les yeux.
j ai attrapé la noisette par la queue, je l'aurais bien montré à ces messieurs, mais j'étais trop pressée de lui exploser sa face à coup de casse machin...
Et là j'ai vu un truc.
Minuscule, blanc... mais qui bougeait...
ARRRRK.....De peur,j'ai balourdé le truc de l'autre côté de la cuisine. Puis je me suis ressaisie.J'ai galéré pour aller le rechoper entre la machine à laver et le lave-vaisselle...et j'ai examiné lachose...
Très attentivement.
Diamètre 2 ou 3 millimètres...longueur à vu de nez ,5 au repos, 8 en érection...
De la famille de la vérolerie je crois. Un saucisson pour ...Barbishka, sans doute...
Ok , ça m'apprendra à croire à un conte de fée version pays de l'est.
18:39 Publié dans scripts minuscules | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : vaclav vorlicek, russie, bonheur du pauvre