Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lundi, 29 décembre 2008

Cache-coeur.

3131180590_120ee7da03.jpg

 

 

Elle regarda l'horloge.

Il était temps.

 

 

Entra.

Derrière le rideau.

Blanc.

 

Elle se déhabilla à moitié.

On ne reflechit pas bien à ce que l'on fait.

Parfois.

 

Leva sa main.

Vers elle.

 

Il ne restait plus qu'à.

Dans un sursaut pudique,

Elle cacha ce qu'elle avait découvert

 

 

Et appuya.

Une seule fois.

Pour ne plus exister.

 

Du moins plus comme avant.

 

 

 

 

 

 

 

 

RMI

ben dis donc.

si c'est pas malheureux.

ça encourage pas tout ça hein, j'vous le dis moa.

 

une demi-douzaine de notes médiocres rapportent 265 visites.

contre  400 environ le mois dernier pour une quinzaine de récits haut de gamme.

 

je crois que je vais pointer au RMI

raconteuse minimum d'insertion.

 

Je commence tout de suite.

 

Lundi, 29 décembre.

 

Aujourd'hui, je me suis levée.

J'ai pas chié, alors que ça faisait plusieurs semaines que c'est ce qui me réveillait.

Tiens, on pourrait penser que plus rien ne me fait chier le matin...

 

Poussez cette idée de vot' tête.

 

Ensuite j'ai déjeuné. non j'ai petit déjeuné.

Des biscottes avec du beurre dans du chocolait.

 

Ensuite j'ai... hum; ah non ça je peux pas le dire.

 

Ensuite me suis dit "tain ça fait grave longtemps que t'as rien raconté..."

Je me suis acquiescée à moi même. "ouais grave."

J'étais désolée.

Pour vous.

 

Dehors il faisait beau.

Mais froid.

Mais beau.

Mais froid.

 

J'ai pensé à tout ce que j'ai à faire cette semaine.

Très fort.

 

Et pis j'ai fait une pause.

J'ai bricolé une toff.

Genre.

 

 

3146609761_8af408caea.jpg
les petits pois sont dans l'eau , huile sur toile 4mx3m MB. 2008




Je crois qu'il faut que je suive ma nouvelle voie. La voie de la cloche artisation.

 

Et pis  voilà.

 

Tiens je crois que j'ai envie de chier.

 

 

 

 

 

mercredi, 24 décembre 2008

Pour la peine.


S5003596.JPG



Grosse conne.

C'est ce qu'il pensait du haut de ses 7ans .

Mais pas trop fort .

Pas grave un jour il serait grand.

Il pourrait penser fort...

Il pourrait même sans doute répliquer à cette main qui venait de violer sa joue.

Il se leva et monta.

 

 

Il ne comprenait pas trop ce monde . D'abord on lui avait raconté toutes ces merveilleuses histoires.

Il avait écouté , médusé, émerveillé, avide d'en ravoir.

Et puis un défaut d'organisation avait fait qu'il avait découvert le pot aux roses.

Il avait ouvert le mauvais placard au mauvais moment.

 

Il avait d'abord nié.

Non c'était pas possible.

Sauf que.

 

Le papier cadeau , c'était le même  qu'à son anniv.

 

Le déni, c'était juste le début du deuil.

Quel sens ça avait au juste?

Il décida d'en parler.

 

Lorsqu'il évoqua la chose dans la cuisine remplie d'adultes, on rétorqua qu'il était grand maintenant.

"Qu'est-ce qu'il croyait, que le père Noël volait vraiment dans le ciel grâce à un traîneau magique..."

pouffa un de ses oncles.

 

Il repensa à avant.

Tout beau tout blanc.

Et puis maintenant.

Machination et rires entendus.

 

 

 

Il avait été manipulé et on l'humiliait d'avoir été si crédule.

Mais de bons adultes responsables, ne pouvaient pas le laisser s'épancher ainsi.

Il fallait vite scléroser la colère qui pointait.

Et prévenir les fuites.

 

Alors sa mère l'avait pris entre 4 yeux.

"Bon ok, t'es déçu, mais tu dis rien aux petits, hein, faut pas gâcher leur fête,

Toi t'étais content quand tu croyais hein?....hein?"

 

La colère était vérouillée.

Plus aucune chance d'être triste et de laisser couler le chagrin .

Car c'est triste de perdre un être cher.

Surtout un père.

Alors quand de surcroit , on apprend qu'il n'existe même pas.

 

 

A table, le grand soir, les petits débattaient sur la façon dont le dieu de la générosité

rentrerait dans la maison.

La cheminée.

Oui mais y'avait du feu.

 

"Maman faut éteindre le feu!!!"

 

Lui, il écoutait.

Ils en étaient aux carottes et au verre de lait...

 

Les hauts le coeur soulevaient le loquet de sa colère.

 

"Et aussi il voit tout ce qu'on fait..."

 

Alors l'émotion refoulée commença à déborder.

 

"Toi t'as commandé quoi? lui demandèrent les deux petits yeux voisins de table."

 

Il laissa un temps.

 

Et là froidement , il fixa les deux petits yeux et dit:

"Mon pauvre...mais c'est n'importe quoi tout ça...c'est les parents...ça n'existe pas, le père No..."

 

Sa phrase fut ponctuée par une main violente sur sa joue.

"Tais toi.... t'es vraiment trop méchant... Monte dans ta chambre."

 

"Qu'est-ce qu'il a dit maman?"

"C'est rien , c'est rien, allez, mangez... après il faut aller faire dodo pour que le père noël puisse passer."

 

C'est ainsi qu'on l'empêcha de faire son deuil.

C'est ainsi qu'il entra dans le monde des adultes.

Accueilli avec violence et humiliation.

 

C'est ainsi qu'il détesta Noël.

Puis qu'il oublia pour que ce soit supportable.

Et qu'il humilia à son tour son fils aîné au même âge, à peu près.