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mardi, 25 novembre 2008

L 'évier.

 

euh , si ça marche, j'y reviens c'est promis.

 

ok me revoilà donc.

 

 

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Ne plus bouger.

Qu'est-ce qui se passait? Ne plus bouger.

Ca avait fait mal, mais là ça ne faisait plus rien.

Ne plus bouger.

 

Il s'était levé comme d'habitude.Il lui avait fait l'amour.

Mieux qu'hier et moins bien que demain avait-il promis.

Elle lui avait rétorqué qu'il piquait.

Alors il s'était rasé pendant sa douche.

Il s'était évidemment coupé.Rien de bien méchant, quelques

coupures de virilité.

 

Qu'est-ce qui se passait?

 

Il était descendu , s'emplir de café et de pain grillé.

Rempli d'hormones encore, ne pensant qu'à elle.

Debout au dessus de l'évier.

Putain qu'est-ce qu'il l'aimait.

Il savait enfin ce que c'était.

43 ans qu'il avait attendu.

2 ans maintenant qu'il avait trouvé.

Elle était bien plus jeune.

D'une beauté arroguante.

Ca n'avait pas été simple.

Elle s'était beaucoup méfier.

Il avait du régler la dette de ceux qui l'avaient consommée.

Il aurait donné sa peau pour une cellule de la sienne.

 

Qu'est-ce qui se passait?

Ne plus bouger.

Garder les yeux ouverts.

Ne plus bouger.

Garder les yeux ouverts.

 

Un samedi de décembre ils s'étaient mariés.

En secret, car elle ne voulait pas en entendre parler.

Elle était encore endormie. Il lui avait demandé si elle voulait l'épouser.

Qui ne dit mot consent, il l'avait donc embrassé, en lui jurant amour et fidélité.

C'était sa femme, c'était comme ça.

Ca ne pouvait pas être autrement.

 

Un mariage blanc et or.

La neige à la fenêtre, l'âtre pour la lune de miel.

 

Elle voulait un bébé.

 

Non ne pas fermer les yeux.

Regarder penser, ne pas fermer.

 

Il voulait ce qu'elle voulait.

Il lui fit des bébés.

Matin midi et soir.

Dès qu'il pouvait.

Alors les cycles de la déception commençèrent.

13 mois qu'ils essayaient.

 

Qu'est-ce qui se passait?

Ne pas fermer les yeux. Penser à Elle. L'aimer.

La respirer.

 

Elle lui avait dit qu'elle voulait laisser tomber.

Il lui avait dit que ça finirait par marcher.

Chutes et relevades au pays de la vie.

 

Ne pas fermer les yeux .

Ne pas fermer.

Ne pas.

Elle.

 

Elle avait fini par émerger.Après s'être rendormie comme une masse.

Ce n'était pas son genre.

Elle descendit , prestemment , sa journée aurait déjà du être commencée.

Elle se servit un café.

Elle n'eut pas le temps de porter sa tasse à sa bouche.

Juste celui de courir au dessus de l'évier.

Y jeter la tasse et sa bile.

Elle sourit.

Elle savait. Elle n'avait pas besoin de test.

Elle ferma les yeux .Elle savait.

Il était enfin en elle.

 

Il avait fini par céder. Il avait fermé les yeux.

Il savait. Il n'avait plus besoin des sirènes

qui arrivaient.

Il savait.

Oui, il mourait.

Mais personne ne pourrait l'empêcher.

De mourir en ne  pensant qu'à Elle.

 

vendredi, 21 novembre 2008

L' huître.

 

huître.jpg





Elle avait atteint la taille pour.

C'était le moment de.

Il fallait que.

 

La main armée l'empoigna.

De part et d'autre de ses circonvolutions.

Des courbes de dénivelées couleur  sang de mer.

 

La pointe aveugle tatônna.

Echauffement primaire.

Il lui fallait trouver la faille.

Elle flirta le long du bourrelé.

 

Perlant encore d'humidité.

Une petite hésitation.

Non, c'était pas exactement là.

Le sesame pour la profanation.

 

Un imperceptible soubresaut.

Juste à côté.

On y était.

 

Les doigts se crispèrent.

Le caillou de mer aussi.

 

La peur de ne pas s'introduire.

L'angoisse d'être pénétrée.

 

Le temps s'arrêta.

Il ne restait plus qu'eux.

La pointe et le bourrelé.

 

Dans la lumière improbable

D'une corrida culinaire.

La danse du métal

et de la jupe de calcaire.

 

Une savante pression

Fit sauter le scellement.

La lame n'abîma rien.

La beauté de la chair.

 

Une grande aspiration.

Une lente déglutition

Plaisir sensuel et salé.

Ephémère.

 

C'est l'histoire

Du pénétreur pénétré.

Et du temps qui repart

Sans regarder en arrière.

 

 

 

 

 

 

samedi, 15 novembre 2008

La livreuse.

la livreuse. 3.jpg

Elle avait longtemps hésité.

A accepter ce job.

Mais sa misère humaine...

En ce moment elle avait vraiment froid.

 

Elle fit le code.

Monta, tourna tout au fond à droite.

Elle toqua,

sur le bleu verni de la porte.

 

Il la fit entrer.

Une boîte dans une boîte.

Ils parlèrent un peu.

De ce qu'il y a dans les boîtes en général.

 

 

La recette d'une pâte, la composition, tout ça.

Propos cul-inaires.

Il commença à avoir faim.

 

Poli, il lui proposa un morceau.

Son petit creu accepta.

Puis il s'enfila, goulument, ce qui restait.

 

Il sortit quelques mots et quelques sourires

de son porte-feuilles et régla.

 

Un verre d'eau pour-boire

Elle encaissa.

Repartit .

Ne se retourna pas.

 

C'est ainsi qu'elle devint une livreuse.

Une petite livreuse.

De Pipzza.