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vendredi, 10 octobre 2008

My name is Clara, and I live behind this door...

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Ce soir il est rentré, et il nous a embrassés.

Le théatre de civilité.

Puis on est passé à table dans notre cuisine en couloir.

J'ai enlevé les carottes de mon pot-au-feu...

 

Il a claqué sa langue, enervé

J'ai fait semblant de ne pas entendre . Quand il est passé à autre chose, je l'ai regardé.

 

Ses cheveux blonds. Ses yeux bleus qui ne me voient pas. Ses mains jamais données.

Sa bouche qui ne me parle que pour s'agacer.

 

Je l'ai regardé.

En secret.

Il est beau...mais si triste...

 

J'aimerais tant l'aider.

Comment m'y prendre...

 

Et puis je ne sais plus très bien pourquoi, le ton a monté...

Un volume réglé proportionnellement  à celui de la vilaine bouteille ingurgitée.

 

Sa bouche s'est déformée...en vomissant toutes les insanités que son cerveau était capable de mobiliser.

 

J'ai sorti mon bouclier magique... et tous ses mots se sont explosés ... ont volé en éclats partout dans la pièce...

Quelques déchets orduriers  se sont faufilés...qui se sont plantés tout droit  dans ma peau.

Des échardes....à retardement.

Des mines anti-personnelles...

Ca ne fait pas mal...sauf si on bouge...

Ne plus bouger.

 

Je ne voyais plus que sa bouche...Le son était coupé.

Il s'est mis à gesticuler.

 

Ses mains ont attrapé sa chemise, il a tout déchiré.

Et puis c'est sa tête qui a pris le relais, voulant défoncer le linving en formica noir comme un bélier...

 

Il a heurté ,heurté , heurté.

Et son âme a cédé.

Il s'est mis à pleurer...

 

Comme un enfant.

Celui qu'on a empéché d'exister...

Il est resté assis,par terre, visage caché.

Secoué par les spasmes de sanglots.

Comme un enfant...

de 5 ans...

 

Et moi, j'étais bouche bée.

Moi

L' enfant.

Sa fille de 5 ans.

Je l'ai regardé.

Sans pouvoir rien faire.

 

Rien d'autre que  de me demander

et si j'avais mangé mes carottes,

est-ce que tout ça serait arrivé?...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quand je sera grande je sera une Princesse...

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Quand je sera grande je sera une Princesse...

Alors j'attendrai patiemment le valeureux Chevalier

Qui saura dêmeler ronces et néfliers

Et combattre jusqu'au sang mes dragons  interdits

Qui trop souvent encore inondent mes nuits

Afin de s'introduire dans un lascif murmure

Une fois débarrassé de  sa si lourde armure

Dans le tant convoité royaume de mes Fesses.

 

mercredi, 08 octobre 2008

La négritude de l'existence lui ôte-t-elle son sens?

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Je.

 

Oui, étonnant , je prends la parole à nouveau.

 

Vous avez sans doute remarqué ma propension à parler des autres pour parler de moi, ces derniers temps.

Et pourtant…

 

C’est sans doute plus facile, pour une fille entière comme moi.

Du lait entier.

Avec une vraie peau, fragile et réactive.

 

Donc ce matin, en constatant le fabuleux bordel de ma vie, je me suis posée cette question :

 

« La négritude de l’existence lui ôte-t-elle son sens. ? »

 

Je crois que c’était entre le moment ou je me suis rendue compte que j’avais ENCORE oublié de mettre ce putain de lave-vaisselle en route, hier soir, et que mes fils à qui je demandais de s’habiller désespéraient de trouver un slip encore propre.

 

Je laisse bien évidemment de côté tout le reste, à savoir, des papiers importants qui doivent être renvoyés bientôt, mais je sais pas où ils sont, des trucs urgents pour l’usine à faire parce que la chaîne de production ne peut pas tourner sans, et mon envie de vendre mon utérus (taille 36 servi 2 fois) pour être bien sûr de ne jamais vérifier que jamais 2 sans 3 .

 

 

Vous connaissez Narcisse ?

Je crois que c’est en train de devenir mon maître … à panser .

 

Je me prends pour Saturne , 3 anneaux de satellites autour de moi…

 

Non même pas…car c’est bien plus important , l’image que je me fais de moi-maime ,que celle que je renvoie aux autres.

 

Faut que j’arrête ?

Ben non je peux pas…

 

Je sais pourquoi je me suis sclérosée pendant plus d’une dizaine d’années.

 

Ca laisse si peu de place, pour les autres.

Quand on arrive au champ des possibles, l’horizon est infini.

 

Et j’avoue j’ai envie d’y aller.

Sans compter les kilomètres, et sans boussole.

Instinctivement.

 

Avec les épis de maïs dans la gueule et tout et tout.

Etre griffée de vie.

 

Yekwana

Yekwana

Yekwana

 

 

On nait écrit-veine ou on ne l’est pas.