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mardi, 28 octobre 2008

Thon d'automne 2

Ben ouais.

Vu que les stats sont meilleures à la suite de cette dernière parution je vais donc copier coller ce dernier récit de ma très pidante vie, afin de passer de joyeuses fêtes d'halloween. Gné?

 

Meuh non, ooooh.

Je suis maintenant chataîgne cuivrée. Ne l'oublions pas. Donc beaucoup, beaucoup moins conne qu'avant.

Et dans le thème pour halloween.

Finalement je vais garder cette couleur.

Parce que fait chier de toutes façons d'en faire une autre.

Pis la pollution , la couche d'ozone, tout ça quoi.

 

Non j'ai décidé de vous parler de tout autre chose...

C'est arrivé au mois de Mai de la 2004ème année après JC.

 

Ca fait longtemps que je l'ai dans un coin de ma tête.

Et comme chui en période de rangement.

 

 

 

...

 

Je suis arrivée cette nuit.

C'est la dame chez qui j'habite qui a insisté pour m'amener.

J'avais très mal, je pouvais à peine marcher.

Je voulais qu'on me laisse en paix.

 

Elles m'ont posé des tas de questions, je ne les comprenais pas.

Une petite brune a tenté de m'expliquer en anglais.

J'avais trop mal je pouvais même plus l' écouter.

 

Elles sont allées chercher un brancard.

Elles m'ont roulée jusqu'à une salle toute carrelée.

M'ont mise sur une table.

Une grosse dame blonde m'a fait comprendre qu'il fallait que je me déshabille.

J'avais vraiment trop mal.

Elle s'est enervée après mon tissu.

Dans un ultime effort, pour ne pas qu'elle le déchire, j'ai dénoué, là où c'était nécessaire.

Me retrouvant nue devant elle.

 

Puis elle a introduit brutalement ses doigts dans mon intimité...

J'avais déjà si mal, pourquoi m'humilier?

 

Ensuite elle a parlé avec une autre.

Elle a pris mon bras , a serré avec un elastique, a piqué .

A râté.

Elle a réessayé ...2 fois, 3 fois.

 

Je ne comprenais rien.

J'avais tellement mal, pourquoi elle en rajoutait.

 

J'ai voulu me lever instinctivement.

 

Non...

seat down, seat down, a redit la petite brune.

Un sourire forcé pour me rassurer.

 

Mais moi mon corps meurtri me disait de me lever.

Je le savais.

Je ne me suis jamais allongée pour ça.

 

J'ai voulu bouger encore.

Là la brune a fait les gros yeux.

 

J'ai commencé à pleurer. à l'intérieur.

C'était insupportable.

La grosse blonde a déménagé son chariot à piqure de l'autre côté.

Elle s'est appliquée, et a réussi sur mon autre bras.

 

Me voilà attachée .

Pourquoi?

 

 

La brune a sorti des trucs en fer de chaque côté de la table.

Elle a pris mes pieds et les a placés dedans, m'écartelant.

A mis le néon.

C'était intolérable.

 

Alors j'ai rassemblé toute ma douleur.

Toute ma force.

Toute ma rage.

 

Et dans un dernier sursaut, je me suis extirpée des étriers.

 

J'ai arraché le tuyau d'eau sucrée de mon bras.

 

La brune et la blonde sont restées bouches bées.

 

Je suis descendue de la table.

J'ai attrapé mon boubou et je me suis trainée dans un coin de la pièce.

Le plus loin possible de la lumière.

Je nous ai enveloppés.

Antre nous.

 

J'ai mis mon corps comme il fallait.

Accroupie.

J'ai commencé à danser  avec la douleur...

Je me suis accordée à elle.

Et on a eu de moins en moins mal tous les deux.

J'ai mis mes mains.

J'ai senti que tu étais là.

J'ai dansé de plus belle.

Et je me suis mise à chanter.

Comme pour tes soeurs.

 

J'avais les yeux fermés.

A chaque seconde je sentais que tu naissais.

C'était bon.

Puis je t'ai attrapé.

 

Je t'ai reconnu, je t'ai senti.

Je t'ai collé tout contre moi.

 

Je t'ai couvert du tissu sacré.

De chez nous.

 

J'ai rouvert les yeux.

La brune n'avait pas bougé. Elle avait les yeux embués.

La blonde avait disparu.

 

J'ai souri à la brune.

Une larme a roulé sur sa joue.

 

Puis la blonde est réapparue  avec un homme noir.

Un homme de mon pays.

Blanchi par sa blouse.

Il a pris un air sévère.

Alors je lui ai souri à lui aussi.

 

Il a voulu t'examiner.

J'ai soulevé le drap.

Tu tétais déjà.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

lundi, 27 octobre 2008

Thon d'automne.

Hum..A la suite de problèmes financiers, aucun

crédit photographique n'a été alloué pour l'il-

-lustration de cet article. Il s'agit biensûr d'une

pure coïncidence n'ayant aucun rapport avec

le contenu du dit article. Nous vous prions de

nous  excuser pour la frustration occasionnée.

 

 

 

Cher petit journal.

 

 

C'est une rousse qui t' écrit.Une expérience capillaire automnale rapportée de chez mon amie Tata.

Voyons si ce que je raconte est un peu moins con qu'avant....(rappelons qu'au naturel , d'après Cyndirella, ma coiffeuse biannuelle aux gros nichons, je suis blonde cendrée, donc ...non rien...)

 

Ce matin , je me suis levée. J'étais méga de bonne humeur...

Est-ce parce que je suis rousse?

Non mon enfant.

 

C'était parce que si je voulais je pouvais me recoucher...(j'ai bien réfléchi:c'est ça que je veux faire plus tard quand je sera grande (pas princesse, finalement, non): avoir le choix de me recoucher...)

Ensuite, passant devant mon miroir marocain made in china, j'ai regardé avec scepticisme ma nouvelle couleur de cheveux...

Est-ce parce que je suis rousse?

Que je me suis dit qu'ils exagéraient là, un peu quant à l'appelation chatain cuivré......hum....Bon ...allons plutot déjeuner ai-je dit à ma tignasse d'écureuil...

 

Mes petiots m'attendaient sagement (précision importante, cela arrive 2 fois par trimestre en moyenne, alors soulignons l'événement et interrogeons-nous à nouveau)

Est-ce parce que je suis rousse?

Et que les mamans rousses inspirent davantage le respect que les blondes, aussi cendrées soient-elles....?

Non je pense que c'est parce que y'avait scoubidoo...et qu'ils n'ont même pas remarqué que j'avais changé de couleur de cheveux...

Fils indignes...

 

...Puis nous avons partagé 7 biscottes , dans la joie et la pauvreté, (bon ok , j'exagère, cela relève plutot de mon incapacité transitoire à anticiper les besoins)...

Mais je pense que cela va changer...

Est-ce parce que je suis rousse?

En tous cas j'ai eu une super idée...je les ai fini à la gourde de pompote. (du vrai andros, c'était une méga promo, j'en avais plein mon frigo!)

 

Ensuite j'ai fait un panorama mental de ma miniruscule maison...

et j'ai crié avec une ferveur toute nouvelle: "Bordel, je vais te tuer!"

 

Est-ce parce que je suis rousse?

Comme Bree? (non pas tout à fait mais ça aurait pu, si j'avais pris châtain roux, avec leurs conneries...)

 

Voilà.

 

Je pense vraiment qu'une nouvelle vie commence pour moi...

Est-ce parce que je suis rousse?

 

Oui une nouvelle vie...dynamique...volontaire...hyper-active

qui fait que je vais de ce pas aller acheter un chatain tout seul pas cuivré du tout, pour buter l'écureuil qui bouge sur ma tête.

 

 

 

 

samedi, 25 octobre 2008

Quand j'avais 8 ans, j'étais trop jeune.

images.jpg

 

En fait.

Hier à l'usine, dernier jour avant les vac, j'ai nourri mes petits cerveaux avec le classique de walt susnommé "Bambi".

Comme on avait bossé sur la forêt et ses squatters, regardé des documentaires animaliers tout ça (ouais des fois j'ai l'impression d'être instit, tain, ça fait drôle), j'ai trouvé judicieux de renforcer les acquisitions par le visionnage de cette oeuvre dessin animesque.

 

Sauf que.

Je n'ai plus 8 ans.

Du coup tout m'a paru moins vrai.

Bon déjà les animaux qui parlent.

Le lapin parkinsonien.

Le putois aux faux-cils.

 

La majestuosité du cerf...Ah non ça , ça l'a fait...

Grave, même.(Si je lui fais mes yeux de bitch, ai-je une chance qu'il m'épouse?)

 

Mais surtout:

Y'a un truc qui cloche;

Je n'ai pas pleuré une seconde au moment où Bambi's mum se fait tirer.

Rohhhhhhhh mais arrêtez!!! je veux dire se fait tirer dessus par les chasseurs.

Enfin, au moment où on suppute/comprend/réalise que....

 

Et que mon cher cerf (hummm, j'aime le son de son corps le soir quand je touche ses bois) annonce à son fiston qu'il ne reverra plus sa moman.

 

Je ne sais pas.

Hier j'ai eu un éclair.

Puisé sans doute dans les orages de ma vie.My real life.

Et j'ai eu le sentiment que ce n'était pas tout à fait ça.

 

Reprenons: depuis la minute 3 du film, la femelle allaite , torche, promène bambi en bonne mère parfaite.

Elle socialise même, avec ses voisines de clairière tout ça.

Elle parait bien.Même si elle galère pour boucler les faims de mois.

Mais en faisant un arrêt sur image à la minute 37(à cause que Manal elle avait gerbé sur son voisin de gauche), j'ai vu qu'une larme perlait au fond de son oeil. (ce sont les pires, ces larmes là...celles qui restent dedans ton oeil)

 

Pendant ce temps, son mec , le trop-bo cerf court la forêt et se tape toutes les salopes de la harde .Les rares fois où il passe à la Casba, il jette à peine un oeil sur le bâtard et sa mère, (une bonnasse quand même, merde?) et se casse parce qu'il a à faire... (comprendre , tourner la suite de sa série pour Marc Dorcell)

 

Madame biche mère, fait bonne figure.

Mais ....la petite larme commence à lui faire sortir le globe occulaire de la tête.

 

 

Aussi un matin de gambaderie sur le marché pas couvert, elle entend la musique des chasseurs (intelligent ce walt, tout de même, il nous met des indices sonores)....

 

C'est là que tout va très vite dans sa tête: elle se met à bramer (oui en cas d'urgence, les femelles possèdent cette fonctionnalité)

"Cours mon bambi , cours dans la Forest !!!!"...

On voit le faon faron qui détale et derrière une ombre.

Une ombre.

Puis changement de plan, le petit qui court tout seul, et un coup de feu et son echo.

 

Alors , moi pauvre enfant de 8 ans ,effondrée, je comprends.

Elle est morte.

Assassinée.

 

Mais... mes 24 années d'expérience supplémentaires me mettent la puce à l'oreille...

 

Si le chasseur avait en fait été comme la grande majorité des chasseurs , bourré comme un coin (un coing?).

 

Il y aurait eu très peu de probabilité pour qu'il toucha la femelle. (oui on bande difficilement , alcoolisé il parait)

 

Bon revenons à nos bichons.

Si en fait ,la mère en avait eu ras-le bol de sa vie de merde, dans sa cité-FLM

Si en fait, le coup de feu, n'avait été qu'une occasion inespérée à saisir pour tourner à gauche au dernier quart de seconde...

 

Si en fait ,la mère de Bambi n'était pas morte?

 

Si elle s'était tirée toute seule, au lieu qu'un chasseur ivre mort le fasse?

 

Ca se trouve, aujourd'hui , 24 ans plus tard, liftée, liposucée, siliconée , elle s'éclate les mammelles comme une tit'e folle dans une forêt tropicale ou les mâles sont ses serfs.

 

Ben vous savez quoi: j'espère bien.

Ca me ferait penser que y'a une putain de justice, tiens.

 

Bon j'ai à faire moi.

 

"Les mômes, mettez vos bottes ,Maman vous emmène en fôret"