mardi, 11 novembre 2008
Big Fishiste.
"Il y a des poissons qu'on ne peut pas attraper.
Pas parce qu'ils sont plus rapides ou plus forts que les autres.
Mais parce qu'ils semblent être touchés par quelque chose."
Edward Bloom.
"Il y a des pêcheuses qui ne cessent d'essayer.
Pas parce qu'elles sont plus stupides ou retorses que les autres.
Mais parce qu'elles ne respirent qu'au moment où elles osent."
Anna Graham.
Je suis née un après-midi de printemps.
Je crois que ça n'a été agréable pour personne.
Ni pour moi, ni pour ma mère.
Pas même pour mon père.
C'était juste le moment ,
Alors je suis venue voilà tout.
Il parait que je m'empoisonnais.
Déjà, dedans.
Je n'ai pas choisi.
Ni les bras de ma mère , ni l'absence de mon père.
Je me suis nourrie de ça.
Mal, mais j'ai quand même grandi.
Sans tuteur, tout de travers.
Ce qui m'a fait pencher dangereusement.
Certainement dans la direction du père.
Malgré tout,
J'ai essuyé les tempêtes de ma vie .
Quelques branches cassées, de nouveaux bourgeons.
J'ai même réussi à donner deux beaux fruits.
Bien juteux et débordants de sucre de vie.
Je ne veux pas qu'ils tombent trop vite.
Je ne veux pas que la fatalité les cueille.
Alors toute bossue que je suis,
Je les garde dans le sein de mes branches.
Comme je peux, de travers aussi.
Je sais qu'ils ne sont pas bien à l'abri...
Que le vent les giffle.
Qu'ils ont peur la nuit.
Que mes branches tortueuses
Et mon tronc plein de noeuds...
Mais quelque chose me dit...
Que la perfusion de sève dont je les nourris
Pourront faire de moi,
Leur improbable racine...
19:11 Publié dans écriture coeursive | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : big fish, papa, maman, la bonne et moi.
dimanche, 09 novembre 2008
Enveloppe Charnelle.
Il rêvait.
D'une main baladeuse.
Au hasard des rencontres de cette Pute de vie.
Il voulait .
Une bouche baiseuse.
Qu'elle le remercie au milieu de sa nuit.
Il aimait.
Une cambrure tapageuse.
Pour accueillir au mieux son énergique envie.
Il ignorait.
Toute émotion hasardeuse.
Qui aurait pu déborder et s'emparer de lui.
Il saignait.
Sensation non douloureuse.
Hémorragie tranquille de son mortel ennui.
Il mentait.
Comédie bien creuse.
C'était pour quand au juste, le début d'une envie?
18:19 Publié dans écriture coeursive | Lien permanent | Commentaires (20) | Tags : cul, fesses, ass, derch.
vendredi, 07 novembre 2008
Et si soit-il.
Et si?
Elle regarda tout au fond d'elle.
De l'autre côté , derrière ses prunelles.
Et si?
Elle attendait, le bus, ligne B , arrêt Criture.
Rien...
et si?
Elle saisit son poignet...
Son pouls des émotions battait bien.
Mais quel leurre...
Et si?
Elle était là assise .
A l'arrêt.
Non je peux pas l'avoir râtée.
Et si?
Non c'est pas possible.
Elle attendit.
De longues espérances
que le temps finit par diluer.
Et se rendit à l'évidence.
Car ce soir vide elle était.
Et peut-être bien inexistente.
L'inspiration l'avait loupée.
Elle sortit de sa poche,son plan imaginaire.
Et décida de s'enfuir
à pieds.
00:58 Publié dans écriture coeursive | Lien permanent | Commentaires (14)